Bruce Springsteen Joue les Artificiers à Bercy


Sylvain Siclier

Il ne pouvait pas ne pas la jouer. Seul au piano, Bruce Springsteen n’eut qu’à dire “a song… special for this evening”, une chanson spécialement pour ce soir : le public du Palais omnisports de Paris-Bercy (POPB) a compris qu’allait débuter Independence Day. On est le 4 juillet, jour de fête aux Etats-Unis, où est célébrée l’adoption de la Déclaration d’indépendance le 4 juillet 1776. Jour de fête aussi pour les nombreux Américains venus au POPB, probablement plus d’un tiers de la salle archi-comble, vue l’inhabituelle compréhension du public aux intermèdes parlés par Springsteen – le chanteur et guitariste n’est pas connu pour une diction où chaque mot se détacherait comme une perle de rosée.

Que la chanson, écrite en 1977 et publiée sur l’album The River (1981), ait peu à voir avec la fête nationale états-unienne mais évoque le jour où un fils annonce à son père que pour lui il est temps de prendre son indépendance, importe peu. Elle était attendue

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. Ballade poignante, que l’interprétation retenue de Springsteen porte vers des sommets, c’est une première dans la tournée 2012, commencée le 18 mars à Atlanta (Géorgie) et prévue, pour l’heure, jusqu’au concert à East Rutherford (New Jersey), le 22 septembre. Entre-temps, passage par l’Europe, du 13 mai à Séville (Espagne) au 31 juillet à Helsinki (Finlande).

Autre première et autre évocation du 4-Juillet, avec 4th of July, Asbury Park (Sandy). Plus dans le sujet, avec la mention des feux d’artifice, de la fête qui a lieu à Asbury Park, ville côtière du New Jersey, l’Etat de naissance de Springsteen le 23 septembre 1949. Le narrateur, adolescent paumé, est amoureux de Sandy (“Oh love me tonight/And I promise I’ll love you forever”). Là aussi on est dans le registre de la ballade, mais avec tout le groupe donnant à la chanson une belle intensité. Dans la foule, on a repris en choeur une bonne partie du texte. Et ce qui vaut pour cet extrait de l’album The Wild, The Innocent and The E Street Shuffle, le deuxième de Springsteen, paru en 1973, vaut pour la plupart des chansons. Springsteen a beau être à Paris, c’est bien devant ses compatriotes (et des anglophones) qu’il chante ce soir.

Le 28 juin 2009, à Hyde Park, à Londres, Springsteen avait débuté son concert par London Calling (1979), l’un des hymnes du groupe The Clash, provoquant un rugissement de plaisir des quelque 100 000 spectateurs.

A Paris, on a droit à La Vie en rose à l’accordéon, par les deux claviéristes, Roy Bittan et Charles Giordano. Prudemment et contrairement à son collègue Iggy Pop qui a récemment transformé la chanson popularisée par Edith Piaf en salmigondis, Springsteen ne se risque pas à en chanter les paroles. Et vite passé le clin d’oeil, il lance son légendaire “One… Two… One, two, three, four” qui met en route la machine E Street Band.

We Take Care of Our Own, puis Wrecking Ball, histoire de bien affirmer qu’il entend défendre son nouvel album. Les nombreux extraits (sept des onze chansons de Wrecking Ball) prennent urgence et allant au concert. Puis c’est Badlands. Du Springsteen classique, daté 1978. Tout le POPB reprend en choeur les “oh, oh, oh, oh, oh”, effet frisson garanti, avec Springsteen qui fait venir le chant vers lui par de grands gestes.

Pas besoin de fumigènes, de décors, d’effets spéciaux. Springsteen, avec ou sans guitare, se tient au centre de la scène et le groupe répond au quart de tour. Aux membres officiels du E Street Band (Bittan, Nils Lofgren et Steven Van Zandt aux guitares, Garry Tallent à la basse, Max Weinberg à la batterie et Patti Scialfa au chant et à la guitare acoustique) s’ajoutent le deuxième claviériste, trois choristes, la violoniste Soozie Tyrell, un percussionniste et une section de cinq vents.

Cela fait du monde et du gros son. Pas toujours subtil dans les arrangements des vents, cette masse révèle son efficacité sur les compositions les plus connues, les plus anciennes (The E Street Shuffle, Darkness on The Edge of Town, Born to Run, Dancing in the Dark, le final Tenth Avenue Freeze Out). Avec le miracle d’équilibre qu’est The River, l’une des plus belles mélodies de Springsteen. Et l’hommage à la soul avec The Way You Do the Things You Do, écrite par Smokey Robinson et Bobby Rogers, et 634-5789 (Soulsville USA) écrite par Eddie Floyd et Steve Cropper. Une minute avant minuit, c’est le dernier salut, après 3 h 23 d’un concert triomphateur.

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