Bruce Springsteen, Boss de Bercy


Emmanuel Marolle
Paris, Palais Omnisports de Bercy (XIIe), mercredi soir.

Bercy attendait Bruce Springsteen ce mercredi soir. Vers 20h15, c’est d’abord… Antoine De Caunes qui débarque seul sur scène. «J’ai une annonce à faire», prévient l’animateur journaliste, cinéaste et grand fan du Boss. «Si l’électricité saute pendant le concert ,comme ça été le cas trois fois cet après-midi, restez cools, cela reviendra 5 minutes plus tard», explique-t-il en anglais, avec ce terrible accent français qu’il entretient soigneusement.

Il y a pourtant de l’électricité dans l’air pour le premier des deux concerts parisiens de Springsteen, qui se retrouve à jouer à Paris un 4 juillet.

On attendait de sa part un clin d’oeil à la fête nationale américaine. Il préfère arriver au son de «La vie en rose» d’Edith Piaf, joué à l’accordéon par deux de ses musiciens. Les manches retroussées, tout de noir vêtu, il assomme d’emblée la salle, déjà debout avec deux nouveaux titres musclés : «We take care of our own» et «Wrecking Ball»

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. «Bonsoir Paris, ça va, c’est bon de vous voir», s’efforce-t-il de dire en français aidé par quelques pense-bêtes.

Clin d’oeil à Clarence Clemons, décédé l’an passé

Pas de de décor pas d’artifices, le rockeur de 62 ans compte juste une machine de guerre composée de 16 musiciens dont 5 cuivres prête à en découdre pendant des heures, capable de balancer au bout de quelques minutes un «Badlands» d’anthologie qui retourne le Palais Omnisports. La salle reprend la mélodie à gorge deployée, comme «Waitin on a sunny day», «The promised land», «The River» ou le toujours magique «Born to Run», un peu plus tard, tel un rituel connu de tous.

La messe Springsteen n’est pas de tout repos: on y chante, hurle, danse. On y verse même une petite larme sur une longue version de «My city of ruins» écrite après le 11 septembre, chanson sur le deuil et la reconstruction. L’occasion d’un clin d’oeil naturel à son mythique saxophoniste Clarence Clemons, décédé l’an passé. Les fans semblent alors avoir tous perdu un ami proche. Ça se passe comme ça avec Springsteen, dinosaure du rock qui joue dans des stades mais pourrait être notre meilleur pote, avec qui on pourrait aller boire une bière en fin de soirée. Même après pas loin de 3 h 30 d’un concert épique, tant la star entretient une proximité permanente comme immergé au milieu du public.

«Les temps sont durs en France et aux USA»

Rien ne peut arrêter le musicien, qui promène l’assistance dans près de 40 ans d’un répertoire gargantuesque, ressuscite quelques trésors des débuts comme «E Street Shuffle» ou les «4th Of July Asbury Park» ou «Independence day», de circonstance. Le rockeur à aussi le sens de l’à-propos avec le récent «Jack of all trades» inspiré par la crise américaine. «Les temps sont durs en France et aux USA», souligne-t-il avant cette ballade fataliste qu’il finit une grosse caisse entre les mains.

Mais pas question de s’apitoyer sur son sort. Il reprend la guitare et «Because the Night» écrite pour Patti Smith, en 1978, dynamitée par toute la puissance de son E Street Band. Même chose pour «Johnny 99», enregistré seul sur son mythique album «Nebraska» en 1982 et habillé cette fois de cuivres décoiffants et d’une rythmique implacable. Bruce Springsteen enchaîne et enchaîne encore, quasiment sans une seconde de pause, sans grand discours non plus, jusqu’à glisser un ironique «Born in the USA» en ce soir de fête nationale américaine et un fédérateur “Dancing in the dark”. La nuit lui appartient. Et ce n’est pas fini. Le Boss devrait revenir l’été prochain pour un concert encore marathon au Stade de France

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